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Anticor 06
28 juillet 2012

Affaire des emplois fictifs de Nice : l'incompréhensible relaxe

peyrat350Le tribunal correctionnel de Nice a rendu, le 25 juillet 2012, sa décision dans une affaire d’emplois fictifs visant plus particulièrement Jacques Peyrat.

Suite à une dénonciation de la nouvelle municipalité, dirigée par Christian Estrosi, le Parquet poursuivait pour détournement de fonds publics l’ancien maire de Nice. Son ancien garde du corps et ami, Patrick Villardry, et l’épouse de ce dernier, Jacqueline, étaient, quant à eux, poursuivis pour recel de détournement de fonds publics. La ville de Nice s’était portée partie civile.

Le Parquet reprochait à Jacques Peyrat, d’une part, l’embauche de Jacqueline Villardry à la mairie, de 2001 à 2008, alors qu’elle n’aurait exercé aucune activité réelle et, d’autre part, d’avoir facilité le détachement injustifié, entre 2005 et 2008, d’un agent municipal au sein d’une association canine présidée par Patrick Villardry.

Les juges se sont, dans un premier temps, montrer sévères dans leurs conclusions. Pour eux, le comportement des époux Villardry « est entaché d’un manque évident de probité » car « il ne fait aucun doute que Jacqueline Villardry a bénéficié d’un salaire de la Ville de Nice sans jamais, pendant sept ans, rendre le moindre service à cette collectivité ».

Pourtant, contre toute attente, les magistrats ont relaxé tout le monde. « Malgré les soupçons pesant sur M. Peyrat, il subsiste un léger doute qui doit lui profiter puisque le tribunal n’est pas en mesure d’apporter la preuve de son implication directe dans les faits ici jugés » expliquent-ils !

Cette décision est pour le moins étonnante car le maire est le chef de l’administration municipale. À ce titre, c’est bien lui qui signe toutes les décisions concernant le personnel, comme le recrutement ou le détachement. On voit donc mal où est le « doute » dans cette affaire !

Fort heureusement, le Parquet (mais pas la ville) a fait savoir son intention de faire appel de ce jugement, ouvrant la voie à un second procès devant la cour d’appel d’Aix-en-Provence.

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